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Déclaration de la FEMED à l'occasion de la Journée internationale des droits de la femme


En cette Journée internationale des droits de la femme, la FEMED accorde toute son attention aux femmes victimes de disparition forcées qui se battent inlassablement pour leurs droits. Ces femmes qui ont été arrêtées pour leur combat pour la liberté et que les autorités de leurs pays ont fait disparaitre. Les femmes, mères, filles, épouses et sœurs de disparu(e)s qui ont perdu un être cher et qui portent le fardeau du silence des autorités de leur pays.

Après la disparition d'un membre de leur famille, les femmes sont isolées, marginalisées, seules et condamnées à porter le poids de leur tristesse. Elles nourrissent l’espoir de revoir un jour leur être cher malgré le déni de justice entretenu par l'État qui leur refuse le droit de savoir, et, toute possibilité de deuil alors que l'impunité aggrave la souffrance et l'angoisse.

Face à l’injustice et aux nombreux obstacles dans l'exercice de leurs droits les plus fondamentaux, la mobilisation des mères, filles, épouses et sœurs de disparu(e)s est un combat de cœur et d’esprit pour la vérité, la justice et l'égalité des droits. Elles se battent pour la vie, et la survie de leurs enfants. Pour ces filles que le code de la famille réprime doublement car l’absence du père est indispensable dans la législation de certaines sociétés.

Comme le souligne le Groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ou involontaires, les femmes jouent un rôle fondamental dans la promotion des droits des personnes disparues.

Elles sont bien plus que des victimes, elles sont militantes, défenseuses des droits de l’homme, mères et père de familles en même temps. Elles sont surtout courageuses, fortes et dignes. Elles sont prêtes à s'attaquer aux inégalités de genre qui perdurent dans nos sociétés contemporaines en assumant la déchéance économique liée à la perte d'un membre masculin au sein d'une famille qu’elles subissent.

Nous rendons hommage à toutes ces femmes qui ont lutté et continueront à lutter au nom de la vérité, au nom de la justice et au nom de leurs proches.

L'état actuel des disparitions forcées dans le monde est alarmant, en Syrie, en Libye, en Égypte et ailleurs les chiffres sont loin de montrer une évolution positive de la situation.

En cette journée internationale pour les droits des femmes, la FEMED appellent tous les États qui n’ont pas signé ni ratifié la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées à montrer leur attachement au respect des droits de l’Homme en ratifiant la Convention pour la rendre encore plus effective et plus efficace et ce, afin de cesser cette pratique qui va à l’encontre de toutes nos valeurs.

Paris, le 8 mars 2021

Nassera Dutour,

Présidente de la FEMED

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