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JOURNÉE INTERNATIONALE DES VICTIMES DE DISPARITION FORCÉE - 30 AOÛT 2022


La journée du 30 août a été consacrée par les Nations Unies Journée internationale pour les victimes de disparition forcée, notamment grâce au combat des familles de disparus à l’instar des mères de la place de mai en Argentine.

Pour participer à la lutte contre les disparitions forcées, la FEMED a organisé une semaine d’évènements du 29 août au 4 septembre 2022. Cette campagne intitulée « Agir contre le déni de justice » a été couronnée de succès puisque près de 400 personnes ont participé à nos événements. Chaque jour, la FEMED et ses partenaires se sont focalisés sur une région bien précisée par la FEMED où la disparition forcée sévit.

  1. Le 29 août : Projection et table ronde

  2. La campagne a été inaugurée le 29 août 2022 avec l’événement « Disparition forcée, un crime contre l’Humanité » durant lequel le film « Y’a plus d’Amine » a été projeté à la Mairie du XXème arrondissement de Paris. A la suite de ce dernier, différents intervenants ont pris la parole afin d’expliquer la teneur du crime de la disparition forcée en tant que grave violation aux droits humains. Cette table ronde a réuni : Olivier de Frouville, directeur du Centre de Recherche sur les Droits de l'Homme et membre du Comité contre les disparitions forcées, Emmanuel Decaux, professeur émérite de droit public à l'université Panthéon-Assas, ancien président du Groupe de travail sur les disparitions forcées et involontaires des Nations unies,Jimena Reyes, avocate et directrice du bureau des Amériques de la FIDH, Ziad Majed, politologue et chercheur franco-libanais professeur de l'Université Américaine de Paris.


  3. Le 30 août : Rassemblement

  4. Le 30 août, journée internationale des victimes de disparition forcée, la FEMED a organisé un rassemblement Place de la République avec de nombreux militants provenant des quatre coins du monde. Une nouvelle initiative a également été mise en place : un rassemblement en ligne intitulé M « in »UTE. Des associations et des familles de disparus à travers toute la planète y ont participé transformant le rassemblement national en rassemblement international avec la présence physique ou numérique de personnes provenant de Turquie, du Liban, d’Argentine, du Panama, d’Irak, d’Egypte et de nombreux autres pays. Cette démarche à démontrer que la disparition forcée bien loin d’être cantonnée à une seule région du monde est une violation des droits humains pratiquée par de nombreux Etats.


  5. Le 31 août : Conférence sur le Moyen-Orient

  6. Le 31 août a été l’occasion de se pencher un peu plus sur la région du Moyen-Orient avec une table-ronde intitulée « Le Moyen-Orient, l'impunité d'hier et d'aujourd'hui », aux Amarres, lieu alternatif de la scène émergence solidaire parisienne. Différents experts et familles de victimes de disparitions forcées ont livré des témoignages poignants, ainsi étaient présents : Noura Ghazi (Syrie), lauréate de l’Initiative Marianne, Présidente de No photo Zone, militante et proche de disparu ; Mahmoud Hamoud(Syrie), Militant pour la liberté d'expression et des médias en Syrie, ancien détenu et disparu dans la prison de Sednaya; Dalya Mahmood Hussein (Irak), membre de Human Line Foundation for Sustainable Development ; Tony Kesserwany (Liban), Ancien conseiller pour les droits humains auprès du PNUD. La soirée s’est clôturée sur une prestation musicale d’Abo Gabi, chanteur syro-palestinien.


  7. Le 1er septembre : Conférence sur l’Afrique du Nord

  8. Le 1er septembre, la FEMED c’est à l’Atelier des artistes en exil,Th autour d’une exposition intitulée « Disparus » qu’un hommage a été rendu aux familles de disparus du Maghreb et Afrique du Nord. Diverses personnes ont pris la parole : Nassera Dutour, Présidente de la Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées et du Collectif des familles de disparu.e.s en Algérie, militante et mère de disparu ; Rachid El Manouzi, Secrétaire Général de la Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées, Président de l’Association des parents et amis de disparu.e.s au Maroc, militant et frère de disparu ; Alaa Hasi, membre de l’association Human Rights Solidarity ;Muhammed Ebaid, membre de l’association de Rights Freedom.


  9. Le 2 septembre : Conférence sur l’Amérique latine

  10. Lors de l’événement centré sur l’Amérique Latine «Pourquoi nous les cherchons ? Parce que nous les aimons» le 2 septembre, la FEMED a projeté à la mairie de Paris, le film « Au nom de tous mes frères » de Samuel Laurent Xu, portant sur la dictature militaire et les disparitions forcées au Chili. Dans les couloirs étaient exposés des gravures de l’artiste mexicain Alfredo Lopez Casanova intitulée « Grabar es resistir » ainsi que de l’artiste mexicain Emilio Eduardo Padilla Villanueva intitulée « Apapachos ». La projection a été suivie d’un débat avec des experts et militants des droits de l’Homme : Ricardo Parvex, Vice-président de l’association d’ex-prisonniers politiques chiliens France ; Maria Alejandra Castillo, défenseuse des droits humains au Nicaragua, lauréate de l’Initiative Marianne ; Pablo Cala, fondateur de la Fondation Hasta Encontrarlos, défenseur des droits humains.


  11. Le 3 septembre : Parcours de la Vérité

  12. Le 3 septembre, les familles de disparu.es et leur combat pour la Vérité ont été mise à l’honneur à travers le «Parcours de la Vérité». Trois chapiteaux qui reflétaient ce parcours disparitions forcées, Vérité et justice et lutte contre l’impunité" ont été érigés place Jean Rostand à Paris. Sous les chapiteaux, des expositions photos, des films documentaires et des prises de parole, une performance artistique réalisée par l’association colombienne Ciudadanias por la paz, ont illustré le parcours des mères à la recherche de la Vérité et les embuches qu’elles rencontrent sur leur chemin ainsi que leur souffrance mais également leur détermination à mener ce combat jusqu’au bout.


  13. Le 4 septembre : Conférence sur l’Europe

  14. Cette campagne s’est clôturée le 4 septembre avec un focus sur l’Europe. La table-ronde « Disparitions forcées, un secret d’Etat» a débuté par la projection d’un film de la réalisatrice Africa Moreno « Oubliés sous terre » , portant sur les fosses communes espagnoles, suivie des interventions de Berivan Firat , militante du Conseil Démocratique kurde ; Nuray Simsek, défenseuse des droits humains en Turquie, lauréate de l’Initiative Marianne ; Tatsiana Khomich, défenseuse des droits humains en Biélorussie, lauréate d’Initiative Marianne et Bachir Ben Barka, fils du disparu, Mehdi Ben Barka.

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