La Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED) condamne vivement la répression qui sévit en Libye, plus forte ces derniers jours et notamment lors des manifestations pacifiques organisées le 17 février partout dans le pays. Dans la ville de Benghazi, le 16 février dernier, des centaines de personnes sont descendues dans la rue pour manifester pacifiquement suite à l’arrestation de deux membres de la commission des victimes d’Abou Salim.
Les familles de disparus continuent inlassablement de se donner rendez-vous tous les mercredis pour tenter d’exprimer leur douleur et réclamer haut et fort la vérité et la justice. Chaque semaine, elles se rejoignent non loin de la Commission Nationale pour la Promotion et la protection des droits de l’Homme (CNCPPDH) et affrontent la peur d’être encore une fois malmenées comme elles l’ont été à plusieurs reprises depuis le mois d’août 2010.
Lettre adressée aux autorités marocaines - Objet : Demande d’ouverture d’une enquête dans les cas d’enlèvement de deux nouveaux disparus. A Mrs le Ministre de la Justice, le Ministre de l’Intérieur, et le Directeur général de la sûreté nationale, l’Association marocaine des droits humains est très préoccupée après avoir reçu des informations des familles d’un certain nombre de citoyens, selon lesquelles les actes d’enlèvement sont encore pratiqués par les services sécuritaires marocains au cours du mois d’avril 2010.
La Fédération Euro-méditerranéenne contre les Disparitions Forcées (FEMED) est vivement préoccupée par les disparitions de Messieurs Adnane ZEKHBATE, Abdelaziz JANAH, Younes ZARLI et Abderrahim ELHAJOULI, dont elle a été alertée par l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), une organisation membre de la FEMED. D’après les informations qui ont été transmises à la FEMED, les circonstances entourant les disparitions de ces quatre personnes sont les suivantes :
« Autrefois principalement perpétrée par des dictatures militaires, les disparitions forcées sont aujourd’hui une réalité dans des situations complexes de conflit interne, notamment comme moyen de répression des opposants politiques », a expliqué l’expert des droits de l’homme de l’ONU.
100ème JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DE LA FEMME, 11ème ANNEE DE LUTTE DES MERES, SŒURS ET EPOUSES DE DISPARUS. A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, ce lundi 8 mars, à l’appel de l’association SOS Disparus, les mères de disparus se réuniront devant le ministère de la justice à Alger.
30 ans après la création du GTDF, de nombreux Etats continuent de nier l’existence des disparitions forcées et ce crime est encore aujourd’hui pratiqué impunément. Partout à travers le monde, les disparitions forcées meurtrissent des centaines de milliers de personnes qui attendent inlassablement le retour d’un frère, d’une grand-mère, d’un époux, d’un fils…